Shampoing et développement durable, des réflexions à méditer
Vous êtes tous les jours confrontés au DD, ce nouveau mot ne veut plus rien dire du tout à force de le servir à toutes les sauces. En outre ce qui est vrai est que le DD concerne tout ce qui fait notre monde, notre vie.
Le DD vous est obscur? vous est-il svt synonyme de "payer plus", "de privation", "de recul" ou encore de contre progrès.
Le DD vous est obscur? vous est-il svt synonyme de "payer plus", "de privation", "de recul" ou encore de contre progrès.
il n'en est rien bien évidement et c'est ce qu'un nouvel ouvrage et bien d'autres surement essayent de nous faire comprendre. (Cet ouvrage est coup de shampoing sur le DD)
"Le développement durable est un concept universel. C'est sa force et aussi sa faiblesse, car certains confondent volontiers universel (qui s'applique à tout) et "attrappe tout", donnant ainsi au développement durable un petit air de "Monsieur Jourdain" (on en fait depuis toujours sans le savoir), ou bien en le vidant de son sens.
Pour répondre à cette approche, le mieux est de prendre des mots, au hasard dans le dictionnaire ou des mots de la vie courante, et de voir comment le concept de développement durable s'applique. Soyons concret et pragmatique, voyons comment le développement durable (DD) se décline sur les choses de la vie.
Pour commencer, prenons un mot lié à notre toilette matinale : shampoing.
Quel rapport entre shampoing et DD ?
Chaque fois, c’est la même chose. Je n’arrive pas à bien doser, et je mets dans le creux de ma main le double de ce qui est nécessaire. Et ensuite, il faut bien plus de temps pour me rincer, c’est à dire plus d’eau, chaude de surcroît, et donc plus d’énergie aussi. Et il faudra traiter en aval, dans la station d’épuration, deux fois plus de produit. Un bilan catastrophique. Bien sûr, ce n’est pas grand chose, quelques décilitres, mais répétés par des millions de français tout au long de l’année, ça doit finir par faire du volume de shampoing, des millions de mètres cubes d’eau, des kilowattheures en pagaille, des rivières polluées. Et tout ça pour rien. Ca n’apporte rien à la propreté de mes cheveux, ni à mon confort personnel.
Je suis convaincu que l’on pourrait consommer moitié moins de shampoing que ce que l’on utilise, avec la même hygiène de vie. C’est sans doute une simple affaire de conditionnement, d’emballage, de flacon. Et les entreprises qui fabriquent le shampoing me direz-vous ! Le développement durable, ce n’est pas le chômage, ni la fermeture des usines ! Vous avez raison. Mais ce n’est pas parce que nous consommerons deux fois moins de shampoing qu’il faut réduire notre contribution à l’industrie du shampooing. Je suis prêt à payer deux fois plus cher un produit que j’utiliserai deux fois moins. Le bilan est équilibré pour moi. Avec la différence, les industriels du shampoing pourraient faire bien des choses bonnes pour le développement durable : développer des recherches pour des produits nouveaux, plus efficaces en termes de prélèvements de ressources et de rejets dans l’environnement (ce qui réduirait leur vulnérabilité) ; ils pourraient aller encore plus loin dans la lutte contre les pollutions produites dans leurs usines ; dans le même ordre d’idées, ils pourraient parier sur les énergies renouvelables ; ils pourraient participer au développement économique et social des régions où ils s’implantent, particulièrement s’il s’agit de pays en développement, mais pas exclusivement ; ils pourraient améliorer le sort de leur personnel, même si certains font déjà beaucoup sur ce point…
Bref, à un gaspillage coûteux pour l’environnement, on voit se substituer une politique vertueuse, avec des effets économiques et sociaux intéressants… Tout un programme."
0 Comments:
Post a Comment
<< Home